La Ligue sénégalaise anti-tabac (Listab) invite le nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale à dépoussiérer le texte de loi sur le tabac, enfoui dans les tiroirs de son prédécesseur, depuis plus d’un an maintenant. Une once de bonne volonté permettra, selon ces acteurs de la lutte contre le tabac, de promulguer cette loi, pour mieux combattre l’industrie du tabac qui génère plus de 30 milliards de bénéfices par an, sans reverser aucune contrepartie, dans le traitement des maladies chroniques.
Le nouveau ministre de la Santé et de l’Action sociale a officiellement pris fonction, vendredi dernier, à son département de Fann, en remplacement de Modou Diagne Fada. Ce dernier part donc avec certainement un goût d’inachevé, relativement à certains textes législatifs qui n’ont pu atterrir sur la table du secrétariat général du gouvernement. C’est en effet, le cas de la loi sur le tabac, qui dort encore dans les tiroirs du ministère de la Santé, depuis pratiquement une année, après de longs mois de réflexion sur la rédaction de ce texte, inspiré de la Convention cadre de lutte contre le tabac produite en 2005.
Les acteurs de la lutte contre le tabac, en formation depuis hier à Dakar, disent fonder beaucoup d’espoir à propos de la remise de ce texte dans le circuit normal, afin de le soumettre aux députés, pour adoption. Ce legs entre les mains de Eva Marie Coll Seck, sera un des tests grandeur nature, pour le nouveau ministre, qui est invité à faire preuve de diligence dans ce dossier ô combien primordial, pour les acteurs de la lutte contre l’usage du tabac au Sénégal.
Pour Oumar Ndao, point focal de la lutte contre le tabac au ministère de la Santé et de l’Action sociale, il s’agira juste pour Eva Marie Coll Seck, de dépoussiérer ce texte et de le présenter au secrétariat général du gouvernement. A charge maintenant pour ce département de l’étudier et de le poser sur la table du Conseil des ministres pour approbation. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une volonté politique, pour parvenir à appliquer cette loi, indique Ndao au cours de la présentation du thème portant sur la situation du tabac au Sénégal et dans le monde. Un chantier pour Mme Seck, attendue au tournant par la Ligue sénégalaise anti-tabac (Listab) dont les associations membres font montre d’une volonté ferme de mener la vie dure aux industries du tabac ayant pignon sur rue au Sénégal, à l’image de ce qui se passe en Europe et dans les pays développés. A titre illustratif, la Listab a entrepris depuis quelques semaines, de sensibiliser les leaders religieux du pays, afin de les amener à s’impliquer dans la croisade contre le tabac.
Un mal qui détériore encore la santé des Sénégalais en plus de permettre aux industries du tabac de récolter pas moins de 32 milliards de francs Cfa, par an en termes de recettes. Beaucoup d’études présentées hier par des spécialistes montrent à suffisance le danger qu’il y a, à fumer une cigarette, compte tenu de plus de 4 000 substances chimiques qui la composent. Plus de la moitié se trouvant naturellement dans la feuille de tabac et l’autre moitié est créée par réaction chimique lors de la combustion du tabac, précise la cardiologue, Dr Adja Mariétou Diop. La spécialiste de rappeler au passage que le tabagisme concerne plus de 1,1 milliard de personnes dans le monde et entraîne directement le décès de 5 millions de fumeurs chaque année. Pis encore, alerte Dr Diop, 10% des décès cardio-vasculaires, 18,9% des Avc, 80% des infarctus du myocarde des sujets ayant moins de 45 ans et 15% des artériopathies des membres inferieurs (amputation) sont le fait du tabac.
Aujourd’hui, résume le Pr Abdoulaye Samb, enseignant à la Faculté de Médecine de l’Université de Dakar, au terme de sa présentation sur le tabac et le sport, la cigarette est considérée comme une drogue légale, car plus on est en manque, plus on est déséquilibré et on fait tout pour s’en procurer.
alyfall@lequotidien.sn
Les acteurs de la lutte contre le tabac, en formation depuis hier à Dakar, disent fonder beaucoup d’espoir à propos de la remise de ce texte dans le circuit normal, afin de le soumettre aux députés, pour adoption. Ce legs entre les mains de Eva Marie Coll Seck, sera un des tests grandeur nature, pour le nouveau ministre, qui est invité à faire preuve de diligence dans ce dossier ô combien primordial, pour les acteurs de la lutte contre l’usage du tabac au Sénégal.
Pour Oumar Ndao, point focal de la lutte contre le tabac au ministère de la Santé et de l’Action sociale, il s’agira juste pour Eva Marie Coll Seck, de dépoussiérer ce texte et de le présenter au secrétariat général du gouvernement. A charge maintenant pour ce département de l’étudier et de le poser sur la table du Conseil des ministres pour approbation. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une volonté politique, pour parvenir à appliquer cette loi, indique Ndao au cours de la présentation du thème portant sur la situation du tabac au Sénégal et dans le monde. Un chantier pour Mme Seck, attendue au tournant par la Ligue sénégalaise anti-tabac (Listab) dont les associations membres font montre d’une volonté ferme de mener la vie dure aux industries du tabac ayant pignon sur rue au Sénégal, à l’image de ce qui se passe en Europe et dans les pays développés. A titre illustratif, la Listab a entrepris depuis quelques semaines, de sensibiliser les leaders religieux du pays, afin de les amener à s’impliquer dans la croisade contre le tabac.
Un mal qui détériore encore la santé des Sénégalais en plus de permettre aux industries du tabac de récolter pas moins de 32 milliards de francs Cfa, par an en termes de recettes. Beaucoup d’études présentées hier par des spécialistes montrent à suffisance le danger qu’il y a, à fumer une cigarette, compte tenu de plus de 4 000 substances chimiques qui la composent. Plus de la moitié se trouvant naturellement dans la feuille de tabac et l’autre moitié est créée par réaction chimique lors de la combustion du tabac, précise la cardiologue, Dr Adja Mariétou Diop. La spécialiste de rappeler au passage que le tabagisme concerne plus de 1,1 milliard de personnes dans le monde et entraîne directement le décès de 5 millions de fumeurs chaque année. Pis encore, alerte Dr Diop, 10% des décès cardio-vasculaires, 18,9% des Avc, 80% des infarctus du myocarde des sujets ayant moins de 45 ans et 15% des artériopathies des membres inferieurs (amputation) sont le fait du tabac.
Aujourd’hui, résume le Pr Abdoulaye Samb, enseignant à la Faculté de Médecine de l’Université de Dakar, au terme de sa présentation sur le tabac et le sport, la cigarette est considérée comme une drogue légale, car plus on est en manque, plus on est déséquilibré et on fait tout pour s’en procurer.
alyfall@lequotidien.sn
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