Le tabac en fait, est un facteur de stress. En allumant une cigarette, les fumeurs provoquent une légère augmentation de leur tension artérielle, un rétrécissement de leurs artères et une accélération de leur fréquence cardiaque. Tout le contraire vous en conviendrez, d’un état de détente.
Ce sentiment qu’ont les fumeurs, d’une réduction de leur nervosité, provient de la confusion qu’ils opèrent entre le « stress » et les « symptômes de sevrage ». Chez les gros fumeurs, le manque et l’envie de prendre une nouvelle cigarette surviennent généralement moins d’une heure après qu’ils aient écrasé la précédente. Plus ils attendent, plus les manifestations de manque (nervosité, irritation, problèmes de concentration) se font ressentir.
Le « miracle » (très relatif), est qu’ils disparaissent en quelques secondes dès lors qu’une nouvelle cigarette est allumée. Ce sentiment de plénitude retrouvé n’est donc rien d’autre qu’une disparition des symptômes de sevrage.
Enfin, ce lien entre le stress et le tabac participe d’une « croyance anticipatoire ». Les fumeurs lorsqu’ils sont contraints de ne pas fumer, se persuadent que la prochaine cigarette leur fera du bien.
(Source : Interview du Dr Claude Guillaumin, Tabacologue et comportementaliste à Angers, Président de France Réseau des Addictologues Comportementalistes et Tabacologues (FRACTAL), le 3 octobre 2011 ; Fondation contre le cancer, Belgique, consultée le 29 septembre 2011)
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